Grande-Bretagne Pas de nouvelle offre européenne sans avancée des pays émergents
L'Union européenne ne fera pas de nouvelle offre d'ouverture de son marché agricole dans le cadre des négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) si les pays émergents ne font pas un geste sur les services et les produits non agricoles, a estimé jeudi 2 février à Sao Paulo le secrétaire d'Etat britannique au commerce Ian Pearson.
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M. Pearson a rencontré successivement jeudi des représentants de la Fédération du commerce de Sao Paulo et des entrepreneurs brésiliens au siège de la Fédération des industries de l'Etat de Sao Paulo. "J'ai souligné très fortement que sans progrès sur les produits non agricoles (NAMA) et les services, il n'y avait absolument aucune chance que l'UE aille plus loin sur l'agriculture", a indiqué M. Pearson à l'AFP, à l'issue de ces rencontres. Recourant à une métaphore sportive, M. Pearson a estimé qu'il y avait "aussi peu de chances que l'UE fasse une troisième offre sans un mouvement parallèle sur les produits non agricoles et les services, que de voir (...) l'Australie ou le Japon battre le Brésil" à la Coupe du monde 2006 de football. "Je suis sûr que le Brésil comprend ce message", a-t-il ajouté. "Nous devons bouger ensemble si on veut qu'il y ait des progrès et nous avons besoin de progrès très rapides", a poursuivi le secrétaire d'Etat. "Nous n'avons plus beaucoup de temps, nous nous rapprochons de la dernière chance", a-t-il estimé, rappelant que la conférence ministérielle de Hong Kong avait fixé des dates limites en avril et en juin pour faire avancer les négociations.
Interrogé sur la proposition du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva de réunir au sommet les chefs d'Etat et de gouvernement des pays industrialisés et de quelques pays émergents pour faire avancer les négociations, M. Pearson est resté évasif. "Le président Lula mène des contacts avec les chefs de gouvernement et explore les mérites d'organiser une réunion au plus haut niveau", a-t-il indiqué. "Mon sentiment est que rien n'est définitivement arrêté", a-t-il ajouté. Le ministère brésilien des Affaires étrangères avait indiqué mercredi que la proposition du président brésilien avait obtenu le soutien du Premier ministre britannique Tony Blair.
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